au matin , pissant sur la lune

pas un souffle d'air
du premier concombre
fraîcheur!

deux gros nuages
juste mon vélo roulant
dessous

si profondes
mes traces dans la boue

pour ceux qui ne me connaissent pas physiquement , l'enchainement des deux derniers (que l'on nomme "tanka" ) mérite explication .
je sors d'une longue convalescence ou mon corps s'était vu extrêmement diminué...en poids particulièrement!

moisson d'une nuit "à la belle"...

suivant le fil
de la voie lactée
jusqu'au sommeil

tant et tant
de "belles étoiles"
nuit sur l'herbe

oreiller d'herbe
couverture d'étoile
ma nuit de vagabond

à l'aube
baptisé de rosée
nuit sur l'herbe

sans tuteur
tel mes tomates
sauvage

pluie sur pluie
le jardin se débrouille
seul

sous la pluie
par la fenêtre
je pisse

et rire tout seul sur la plage....

sur le sable chaud
deux grands ronds mouillés
l'arrêt des fesses

tout seul
à mes jeux de mots
je rie

au hasard du stop....

comme un doute
flotte sur ses histoires
odeur de pastis

un lourd inconnu
quand je me réveille
mon corps

accompagnée de pluie
celle que j'attendais
enfin arrivée

à bout de souffle
le "col de l'homme mort"
bien mérité

un jour de "sècheresse" et c'est reparti de plus belle!

seul
son grand silence
le vent

à celle là
j'y tenais vraiment
ma dent!

entre ses pattes
mes ratures
la mouche

accompagnée de pluie
celle que j'attendais
enfin arrivée

vadrouille avortée...pour cause de greve des trains...je reprends le flambeau!

horaires de train
déjà son sourire
imprimé

mon sac-
de mes attachements
si lourd!

tout le jardin
peut il vraiment entrer
dans mon sac?

bon tout ça , c'était bien sûr avant de rester en rade sur le quai....

quelques petits jours de vadrouille...mais je vous laisse en compagnie de grands maitres du haïku
aujourd'hui SANTOKA , peut etre mon plus grand inspirateur, qui vécut au début de ce siecle (heu , du siecle dernier) moine itinérant dans la plus pure tradition....

j'ouvre la fenêtre
la fenêtre pleine
de printemps

au pied de la montagne
sans dent
heureux

pas d'auberge ou passer la nuit
la lune
montre le chemin

des bittes et des chattes
en train de bouillir
affluence au bain public

quelques pas sur la plage qui commence à se bonder et retour....

parmi les étals
de rondes fesses grasses
vendeur de beignets

le vent tombé
remontent les nuages
nulle visite

nuit d'orage
seul le rire
du gecko

nuit d'orage
mon plafond constellé
de geckos

un petit goût acide dans la bouche en ce dimanche....

devant des rôtis
se dandinent des gigots
rayon boucherie

en toussant
il crache son filtre
quatre quatre noir