au matin , pissant sur la lune

son ombre
qui rapetisse
mon vieux père

dans mon chapeau
toujours pas de lapin
quelques cerises

au hasard du stop
il me parle encore
de cerises

son parfum
au coeur des raffineries
l'olivier de bohême
(à fos sur mer)

recroquevillé
la nuit si vaste
au delà

aux pieds du lit
la nuit étale

(en "réponse " au 3 mai...)

plus de petits pois
mais des noyaux de cerises
pour courir partout

même a mon age
j'en fais des boucles d'oreilles
premières cerises

sourde aux injures
perchée dans le cerisier
la pie

déjà l'automne-
unes à unes
tombent mes dents

qui devient après amicale interpellation:

déjà l'automne
tombent mes dents

(ça te parait moins "dramatique" ainsi??pourtant j'insiste c'est bien unes a unes...)

assis des heures
il parle de se libérer-
dehors,le géranium

brève,si brève
la pluie chaude de mai
sur mon crane nu

toute la nuit
elle ronfle sur mon toit
la pluie d'orage

blotti
au frais des fumeterres
un gros lézard

dans les lauriers
deja le bruit des vagues
le vent de mer

nuit de printemps
une pomme que je croque
seul

quel haiku!
"ceci n'est pas un haiku"
pour dire merci
(dédicace spéciale)

dans le cyprés
les amours chahutés
de pigeons

sous mon ombre
un lezard accablé
début des chaleurs

heure de la sieste
même le vent
se repose

sur le banc
personne pour s'assoir
premieres chaleurs

trois poissons rouges
dans une poche plastique
enfant hilare

chez le grainetier
les mains pleines
de promesses

scrutant le monde
dans leur poche plastique
trois poissons rouges

de l'aube rouge
les reflets sur le mur
repos forcé

possédant si peu
mes étagères pleines
de vide

mon poele rempli
de toiles d'araignées
ah! le printemps

petits pas feutrés
dans l'aube , sur le toit
la pluie qui vient

ciel noir d'orage
sa danse endiablée
la pluie

ciel noir d'orage
dans un rayon s'ébroue
le pigeon

brève, si brève
la pluie chaude de mai
sur mon crane nu

de la pluie-
le soleil sur la feuille
boit le souvenir