hier , fin de journée chaotique , visite chez le dentiste et charcutage de rigueur.....
rentrant chez moi l'humeur assez maussade
l'année se termine
je marche sur un chemin
boueux
poussant la porte de ma cabane , tout est prétexte a agacement (preuve en est donc que je ne suis pas encore un sage taoïste accompli!)....
sans siège ni table
ma cabane
en est ce une vraiment?
surtout que la douleur empire et ne me laisse guère de répis
mes dents! mes belles dents!
quel tribu dois je payer
a cette vie là?
cherchant a m'evader de cette douleur , j'envisage le prochain voyage a vélo
penché sur des cartes
déjà
le parfum du vent
la nuit tombe et avec elle les doutes reviennent , les doutes et l'exaspération...
je contemple l'appareil de plastique qui est censé remplacer certaines de mes dents pendant les soins
nuit de tempête
ces dents ! dans ma main !
elles ne sont pas à moi
et même un peu de mélancolie
j'ai peine à croire
qu'elles reviendront
les fleurs d'amandier
le réconfort je le trouve dans la lecture , me replongeant dans un receuil de haikus sous forme de journal de voyage de Bashô ("le bananier").....
tard dans la nuit
au pied d'un bananier
le sommeil , enfin
Bonjour Thierry,
Voici recopié, le chapitre d'un livre que je lis:
"L’univers et les fleurs de cerisier:
L’univers tout entier nous parle un langage inconnu que nous sommes appelés à déchiffrer.
Toutes conditions réunies, il semble que la vie soit une contingence locale car elle peut toujours ne pas être à un endroit donné, mais aussi une nécessité temporelle, car elle finit par apparaître si on lui en laisse le temps.
Dans une boîte en carton sont rangées des pièces de puzzle en vrac. Certains me disent: “L’univers est comme ça: pourquoi veux-tu que comme par hasard en secouant la boîte les pièces s’assemblent pour former l’image?”
Parce que les pièces se sont éparpillées sur la table et qu’un enfant s’est assis devant. Il est peut être trop petit mais en grandissant il va comprendre et assembler le puzzle.
Ce qui le prouve c’est que l’univers n’est pas en désordre mais au contraire déjà magnifiquement ordonné: ou du moins en cours d’ordonnance. Et le désordre qui règne encore, guerres, injustices, misères, douleurs, existent car l’enfant n’a pas tout à fait fini.
L’univers est un processus. Cette idée ne sort plus de mon esprit et m’envahit peu à peu de son évidence calme.
L’univers est une danse spirituelle et nuptiale.
Comme l’eau qui ruisselle sur un bassin versant, les histoires de l’univers coulent le long de la plus grande pente... la plus grande pente d’un bien final, qui après toutes les errances possibles, de tous ces ruisseaux possibles, rassemble au confluent tous les destins, tous les désirs et toutes les peines.
Lâcher prise consiste à se laisser couler comme une goutte d’eau le long de la plus grande pente...
Ce choix continuel procède de la connaissance de ce qui peut être connu et de la confiance en ce qui ne peut pas l’être encore.
Par ce simple choix s’exerce de la plus haute manière le trésor de notre liberté indivisible et essentielle.
Car c’est ce mouvement qui mêle aussi intimement le désiré et l’accepté, le volontaire et la non-volonté, car c’est ce mouvement qui est depuis toujours l’essence de la conscience et de l’humanité, au sens le plus large et le plus universel qui soit possible de la penser.
"
S'il y a dans ces mots de quoi apaiser, tant mieux.
Rédigé par : lu | 19 décembre 2008 à 09:12