il est parfois difficile de s'accommoder de ce que l'on est vraiment, de le voir sans misérabilisme ni excessive émotion.
je me perçois de plus en plus comme une sorte d'autiste, avec des incapacités notoires à appréhender la communauté humaine telle qu'elle est, fuyant ses impératifs, ses nécessités....bien que d'autre part cet "handicap" soit aussi le berceau de ma sensibilité, de ma perméabilité au monde, de mon amour.
parfois je l'accepte en riant, parfois je m'imagine autre et je souffre, mais il est évident qu'il y a des clés qui ne m'ont pas été remises....

herbe folle
arpentant des chemins
le long de jours

la neige est tombée bien bas
à par marcher
que m'a t on appris à faire?

et puis toujours cette situation scandaleuse en palestine qui me hante, pas une heure sans que je ressente la souffrance qui en résulte...

plantant des pivoines
je creuse un trou
comme d'autres une tombe

Comments

[Rédigé par : lu]

Le seul autiste que je connais est un surdoué de l'amour...
"Ché bizar'..." comme il dit...!

[Rédigé par : phil]

Ton dernier est de toute beauté, un de ceux que j'aurais aimé avoir écrit...

Phil

[Rédigé par : anna]

je préfère quant à moi le premier de tes Haïkus .... plus en attente de toi ...

autiste ...??? mais c'est toute la société, à force de limiter ses besoins au consumérisme, qui l'est actuellement ... sauf les autistes bien sûr ...

le problème justement Thierry, c'est de chercher à t'accommoder à ce que tu es... et non à ce que tu attends de toi ...accepte le mystère de ta différence et oublie là...

la Palestine... est depuis plus de 60 ans un pays écorché vif ... les conventions de Genève y ont été bafouées sans scrupule et aucun de ces criminels n'a jamais été jugé au Tribunal Pénal International... le Tribunal est certainement trop petit...
ce qu'il se passe en ce moment en Palestine est une récidive récurrente d'une guerre impitoyable ... elle est aussi par sa sauvagerie une preuve du déclin de l'empire occidental...

bien à toi Thierry

et surtout rappelle-toi

"un bol est utile
que lorsqu'il est vide"

anna